Le corps humain est une véritable machine qui continue à nous épater, à nous faire apprendre sans cesse sur nous-même et à nous surpasser.
Son fonctionnement interne est conçu pour nous permettre de nous adapter aux situations les plus variées. Un danger nous guette et voilà que que toute notre biochimie interne se mobilise pour nous permettre la fuite ou l’affrontement. La détente est au programme et tout notre corps ronronne d’aise. BREF, c’est un trésor qui gagne à être écouté. Mais le corps se suffit-il à lui-même ?
Ces deux exemples opposés illustrent la façon dont notre corps réagit aux circonstances et dont notre cerveau nous informe des sensations ressenties. Corps et mental, même engagement !
L’équilibre de l’un agit sur l’équilibre de l’autre. Etre en bonne santé ce n’est pas seulement ne pas être malade. C’est un ensemble systémique qui unit pleine forme physique, pleine forme émotionnelle et pleine forme mentale.
C’est grâce au corps et par le corps que nous accédons à tout notre potentiel de maîtrise personnelle. Et c‘est grâce au mental et par le mental que nous mettons en oeuvre les outils de cette maîtrise personnelle. C’est en quelque sorte une spirale vertueuse par laquelle le corps enseigne à la tête (émotions, mental) qui enseigne, à son tour, au corps.
C’est par un conditionnement mental positif associé à un entraînement adapté, que le sportif arrivera à repousser ses limites corporelles. Nous sommes tous des champions du quotidien. Nos journées ne sont pas toujours de longs fleuves tranquilles et certains jours sont plus éprouvants que d’autres. Il n’y a aucune contre-indication à utiliser les mêmes techniques d’entraînement mental venues du monde du sport.
Notre mental est notre meilleur allié….ou pire ennemi. Le flot de nos pensées peuvent donner à notre cerveau le costume du Dr Jekill ou celui de Mister Hyde !
Voici un exemple personnel : durant mes études universitaires en STAPS, je devais réussir toutes les matières pour valider mon année de master. Je vous le dis, sans peur, la biomécanique était ma bête noire. J’étais donc très stressée à l’idée de cet examen qui pouvait faire basculer mon avenir. Je tournais en boucle des pensées anxiogènes d’échec éventuel futur en ignorant totalement tous les signaux de tension que mon corps m’envoyait. Mais pas question pour moi de recommencer mon année ! Il me fallait donc étudier autrement et davantage cette matière mais pas seulement… je devais aussi retrouver la maîtrise de mes pensées, de mes émotions et de mon corps. Après tout, on n’attendait pas de moi que je fasse de la recherche scientifique.
Mais s’il suffisait de penser positif pour réussir, on le saurait !
Outre ma façon de réviser, j’ai travaillé sur la qualité de mes pensées pour gagner en calme et confiance quoi qu’il arrive, mais également j’ai revu la qualité de mes entraînements sportifs de telle sorte qu’ils soient porteur de valeur ajoutée sur ma force de concentration dans l’instant présent. Je m’étais donné pour objectif :
- de repérer toutes mes crispations corporelles pour mieux les détendre
- - d’être vigilante sur la qualité de mes pensées et de mes émotions dans l’action.
J’évacuais ainsi le stress négatif, je retrouvais une détente corporelle qui me libérait mentalement dans mon quotidien et m’aidait à être à 100% de mon potentiel dans ma vie universitaire.
Le jour J à l’heure H de l’examen, j’étais confiante et concentrée dans ma bulle. J’avais l’impression de répondre aisément à toutes les questions. Tout me semblait fluide… quelques jours plus tard, les résultats tombent, j’ai 18/20. Quelle victoire. Ce que je percevais jusqu’à présent comme m’étant impossible à atteindre était devenu possible.
Quels enseignements ai-je tirés de mon expérience ?
- - j’ai pris conscience du poids de ma représentation mentale des matières qualifiées de scientifiques. Ma croyance dans mon incapacité à réussir avait conditionné et biaisé ma façon de travailler ces contenus là.
- - j’ai réalisé à quel point je tournais en boucle des pensées d’échec et des émotions négatives qui contractaient mon corps et accentuaient mon stress.
- - J’ai compris, au travers de l’activité physique adaptée, à quel point le corps est un allié incontournable pour quitter cette spirale infernale et renouer avec le cercle vertueux du calme intérieur et de la confiance en soi quoiqu’il se passe.
La nature de nos pensées oriente notre conditionnement mental qui va influer sur le choix et la qualité de nos actes et actions.
L’activité physique, pratiquée en étant à l’écoute des sensations corporelles et de la respiration, centré(e) dans l’instant présent, reste un des supports le plus efficace et le plus rapide pour renouer avec le calme intérieur et harmoniser « Corps- Emotions-Mental ».
Vous vous sentez stressé(e) ? Et si vous en faisiez l’expérience… 30 petites minutes pour marcher, courir, monter les escaliers, etc … sans musique, sans chrono, en étant totalement centré(e) sur vos sensations corporelles, le relâchement de vos tensions, de vos crispations et la qualité de votre respiration… ?
Juliane Leclair