Stress, risques psychosociaux, burn-out, souffrance au travail, harcèlement, santé mentale, violences, souffrance au travail… autant de termes qui couvrent une réalité complexe où s’entremêlent des facteurs personnels et / ou professionnels, des facteurs subjectifs et pourtant très réels dans leurs impacts sur notre santé.
La difficulté aujourd’hui n’est pas tant d’être capable de rallonger les journées de travail, de rapporter des dossiers chez soi pour travailler plus, mais bien de savoir gérer son énergie vitale pour être plus efficace, efficient au travail même avec des économies de moyens et tout en préservant son capital santé et son équilibre psychologique.
Nous sommes maître de notre puissance d’action (professionnelle, familiale ou personnelle). Elle est directement liée à notre énergie.Mais avant d’aller plus loin, mettons nous d’accord sur les termes.
On peut définir l’Energie comme étant la forme physique, mentale et émotionnelle de toute personne.
La forme physique c’est la capacité à pratiquer une action, une activité sans crispation corporelle, sans douleur, avec fluidité et aisance.
La forme mentale c’est la capacité à exécuter toute action consciemment, dans le moment présent, sans pensées perturbatrices
La forme émotionnelle c’est la capacité à rester sur son objectif, malgré les aléas qui peuvent survenir, en restant calme, lucide, maître de la situation.
En d’autres termes, j’observe évènements, je les analyse mais ne les interprète pas, ils ne génèrent pas de stress négatif en moi. Je m’y adapte tout en gardant mon cap. Au final cette énergie nous donne une sensation globale d’être en forme ou… pas. Notre énergie n’est pas le reflet exact de notre santé. Nous pouvons être sans énergie tout en étant en bonne santé, c’est-à-dire sans maladie, sans handicap particulier.
Nous pouvons souffrir d’un handicap ou d’une maladie et se sentir malgré tout plein d’énergie.
Mais si nous restons dans un état prolongé en manque d’énergie, nous sommes certains de ressentir de la fatigue nerveuse, de la fatigue physique. La fatigue nous fragilise, elle perturbe notre quotidien, elle limite nos activités physiques et intellectuelles et peut être responsable d’accident, elle fausse nos perceptions, nos sensations. Une fatigue prolongée nous mène à l’épuisement, voir même au « burn out ».
Après ce tableau sombre, parlons prévention. Car il est possible de rester maître de son énergie, il est possible de la préserver, de l’alimenter et de la régénérer. Rien n’est irréversible. Dans le document joint, vous pourrez lire quelques conseils pour préserver et alimenter votre énergie. Préserver et entretenir son énergie, c’est bien. Encore faut-il aussi veiller à ne pas la gaspiller !
Ainsi observez votre fonctionnement en répondant, en toute sincérité, à ces questions :
– Lorsque vous entreprenez une activité, une tâche, avez-vous tendance à penser en même temps à toutes les autres tâches qu’il vous restera à faire ?
– Avez-vous tendance à passer d’une tâche à l’autre sans finir totalement la première commencée ? Vous papillonnez ?
– Vous êtes en réunion, en rendez-vous, en famille ou avec des amis et pourtant ne vous pouvez pas résister à la loi de votre téléphone mobile, de votre tablette ou PC portable : vous guettez les sms, les courriels, vous répondez aux appels, éteindre votre mobile génère des sensations désagréables… ?
– Vous faites une activité, vous menez un projet… rien n’est encore réalisé et déjà vous imaginez l’échec ?
– Vous pratiquez un loisirs, un sport, vous prenez du temps pour vous et pourtant une multitude de pensées vous ramènent à tout ce que vous auriez pu faire de plus important au même moment ?
Vous avez répondu par la négative à toutes ces questions ? Bravo, vous êtes en mode « économie d’énergie ». Vous avez le label AAA. Et à mon avis, vous vous sentez en forme.
Vous avez répondu par l’affirmative à l’une des questions ou même à toutes… Vous ne vous ménagez pas.
Vous arrive-t-il de prendre du temps pour vous et uniquement pour vous pour récupérer et sans culpabiliser ? La culpabilité est-elle si nécessaire ? Posez-vous ces questions : quelle(s) conséquence(s) peut avoir ce temps pris pour moi ? Ai-je laissé ou mis quelqu’un en danger en prenant ce loisir ? Ma détente a-t-elle un impact négatif sur ma capacité de travail ? Ou au contraire, me détendre contribue-t-elle à me rendre plus efficace dans l’action ? A me rendre plus convivial(e) dans mes relations ?
Prendre du temps pour soi, ce n’est pas perdre du temps. Au contraire c’est optimiser son temps, c’est le bonifier pour le bien de notre santé physique et mentale, pour le bien de nos proches. Alors, ne gaspillez plus votre temps à vous faire du mal. Profitez de chaque situation que vous offre la vie pour vous entraîner à vous faire du bien pour optimiser votre efficacité et vos performances. Votre entourage personnel et professionnel saura apprécier et votre santé vous remerciera !
La prochaine lettre Courir Zen vous parviendra à l’automne. Rentrée scolaire, rentrée professionnelle, retour à un rythme plus soutenu, les journées plus courtes, le soleil qui décline… Nous verrons comment ne pas nous laisser reprendre par le stress de la RENTREE.
D’ici là, je vous souhaite de profiter pleinement de cet été, qu’il soit sous le soleil ou sous la pluie car ne l’oubliez pas, vous ne pouvez pas agir sur le temps mais vous êtes maître de votre humeur.