COVID-19, voilà une actualité planétaire qui ne manquera pas de marquer nos esprits. Plus que jamais notre capacité à rester calme et confiant, dans l’instant présent, étape après étape, s’avère être vitale. Il n’est qu’à observer les comportements de panique dans les supermarchés pour comprendre l’impact d’une instabilité émotionnelle sur nos conduites sociales.
Et si nous parlions un peu de nos neurones miroirs ?
Probablement vous est-il déjà arrivé de sentir monter en vous une sensation inexplicable de cafard, de tristesse ou même de peur ou de colère alors que rien dans votre vie ne justifiait cette émotion. Pas de souci particulier, pas de tension avec votre conjoint ou votre enfant, même pas un léger refroidissement susceptible d’expliquer une baisse de forme.
Si vous pouviez rembobiner le temps pour revenir à ce moment précis, avec une posture d’observateur, de caméraman, très probablement vous verriez-vous en compagnie de personne(s) à l’état d’esprit plutôt négatif ou pessimiste. Inversement, vous voilà sans énergie, plein de doute et tout raplapla. Le hasard des rencontres vous met en présence d’une personne que vous connaissez peu et pourtant, comme par magie, vous vous sentez en meilleure forme.
Nous sommes fondamentalement des êtres de communication et même lorsque nous ne parlons pas, nos neurones s’en charge pour nous ! C’est ce que l’on appelle le phénomène des neurones miroirs. Les mêmes aires neuronales s’activent. Nous adoptons, à notre insu, l’émotion dominante de notre interlocuteur. Le professeur neuroscientifique Ramachandran les nomme « neurones empathiques ».
93% de notre communication passe par le comportement non verbal, les 7% restants sont nos paroles. Une communication réussie n’est donc pas qu’une simple affaire de choix des mots.
Le non verbal se traduit par nos pensées qui vont générer des émotions qui elles-mêmes vont influer sur notre état d’esprit et sur nos postures corporelles, donc plus largement sur notre savoir-être et nos compétences comportementales et relationnelles.
On comprend de quelle façon un savoir académique pointu, une expertise professionnelle hautement qualifiée restera insuffisante pour gagner en leadership si le comportement non verbal n’est pas à la hauteur ou pire, s’il contredit le discours. Les techniques de prise de parole en public seront certes importantes. Mais elles gagnent en efficacité lorsqu’elles sont alliées à une maîtrise de sa stabilité émotionnelle. C’est là une compétence fondamentale, de celles qui nous permet de rester maître du choix de nos actions en toute lucidité, d’instaurer des relations fortes et constructives, de préserver sa santé par une gestion adaptée des facteurs de stress, en toutes circonstances. La stabilité émotionnelle ne s’acquiert pas par la seule lecture de livres, la connaissance théorique. Elle ne se décrète pas, elle se vit et se perçoit dans notre corps.
Les stress agissent sur notre mental telle une encre invisible. Notre corps en est le révélateur.
Gagner en stabilité émotionnelle c’est apprendre à écouter les signaux de son corps, c’est savoir être à l’écoute de ses sensations corporelles pour s’ancrer dans le présent et se poser les bonnes questions sur les émotions qui nous traversent: ce que je pense est-il adapté à la situation ? Cela me donne-t-il de la confiance ou de la peur ? Factuellement, comment pourrai-je agir pour ne pas subir la situation qui me déplait ? Vos pensées la nuit vous obsèdent, vous réveillent ou vous empêchent de vous endormir … C’est une occasion formidable pour vous entraîner à vous concentrer sur votre respiration et votre relâchement corporel: inspirer lentement durant 6 à 8 secondes et expirer lentement durant 8 à 10 secondes. Sentez votre corps se détendre. La respiration est la seule fonction automatique que nous pouvons réguler. Si vous avez besoin d’être guidé(e), je vous invite à suivre ce lien d’une séance de ralaxation que j’ai enregistrée
Enfin, gagner en stabilité émotionnelle, c’est s’y entraîner régulièrement, avec patience et bienveillance envers soi-même. C’est considérer les imprévus, les contrariétés, cette personne qui vous énerve tant, comme autant d’occasions pour vous y entraîner. Ceux qui ont suivi une de mes formations se rappelleront de mon conseil: celui qui s’énerve en 1er aura perdu ! En cette période de confinement, ne vaut-il pas mieux être un ambassadeur, un agent viral, par effet de nos neurones empathiques, des émotions de calme et de confiance. Qu’en pensez-vous ?
Prenez soin de vous...... Cette situation est transitoire... Ensemble nous saurons la dépasser et nous surpasser....
Philippe Leclair