Le dimanche matin est un moment privilégié que nombre d’entre nous consacrons à une activité de plein air : vélo, footing, marche, …. J’en fais partie et mon regard de professionnel ne peut s’empêcher d’observer la façon dont est pratiqué ce sport sensé faire du bien au corps et à l’esprit. Et je croise des visages rouges, musique aux oreilles, téléphone mobile à la main, respiration haletante et bruyante, corps crispé, tordu, en sueur, dans la souffrance, œil rivé sur le chrono etc… Certes, nous faisons prendre l’air à notre corps qui exécute des mouvements, mais visiblement sans aucune connexion entre le corps et l’esprit. Notre attention est happée par des éléments extérieurs (musique, téléphone, …) ou tourne en boucle sur les mêmes pensées. C’est que nous voulons bien courir ou pédaler, mais il faut que le temps passe vite et pour cela on occupe la tête. Nous aspirons à nous sentir mieux dans notre corps, mais nous faisons tout pour ne pas y penser ! Notre repère est la douleur ressentie après une séance. Plus elle est forte plus, on s’imagine « avoir bien travaillé ». Ce qui devait être une détente et une source de plaisir prend la couleur de la souffrance. Est-ce vraiment ce que nous recherchons ? Alors qu’une pratique sportive centrée sur l’équilibre du rythme respiratoire, sur le respect élémentaire des règles de nutrition, de physiologie de l’effort et de biomécanique est une véritable source d’énergie et de plaisir avec la souffrance en moins.