Nous devenons ce que nous pensons tous les jours

Chaque jour, notre cerveau a la capacité de créer plus de 700 nouvelles connexions entre les cellules nerveuses, appelées neurones. Ces connexions, ou synapses, se forment en réponse à nos expériences, nos interactions avec l'environnement et même nos pensées. Plus nous diversifions nos activités et nos pensées, plus nous favorisons la création de ces nouvelles connexions. Cette plasticité cérébrale reste active tout au long de notre vie, ce qui signifie que nous pouvons continuer à apprendre et à nous adapter, quel que soit notre âge.

Nos habitudes de pensée et de comportement jouent un rôle crucial dans ce processus. Selon plusieurs études, nous avons en moyenne 60 000 pensées par jour, mais seulement 20% d'entre elles sont positives. Plus étonnant encore, sur ces 60 000 pensées, seules 5% sont différentes d'un jour à l'autre, ce qui signifie que 95% sont répétitives et renforcent les connexions associées à ces schémas de pensée et alimentent notre dialogue intérieur, cette profusion constante de pensées que nous avons en tête.  On comprend dès lors que ce flux incessant mérite toute notre attention.

Les pensées émergent sous deux formes:

  • soit par un dialogue intérieur (les mots que l’on se prononcent dans sa tête, la “petite voix”)

  • soit sous forme d’images mentales

Penser, une fonction volontaire

Prenons les rênes de nos pensées.

Tout l’enjeu est d’arriver à en prendre conscience pour transformer, si nécessaire, des schémas de pensées répétitifs limitants par des schémas plus constructifs. Cependant saisir les pensées en plein vol, n’est pas chose facile! Mais nous avons à notre disposition plusieurs voies d’accès à cette prise de conscience.

Prendre conscience de soi c’est allumer sa caméra intérieure pour observer la qualité de

  • nos postures corporelles: nous pouvons évaluer, par exemple, notre niveau de tension et de crispation musculaire et de détente. Le corps ne ment jamais. Il occupe la position de premier détecteur et amplificateur de stress. Notre état corporel et respiratoire est révélateur de la qualité de nos pensées.

  • nos pensées : il s’agit de repérer si elles sont plutôt orientées vers le passé, le futur ou si elle se focalisent sur l’instant le présent, seul moment où nous avons un pouvoir d’action.

  • nos émotions: nous pouvons constater si elles sont agréables ou désagréables, si elles nous suscitent de l'inquiétude, de la peur et de l'agitation, ou au contraire du calme et de la confiance

En changeant notre façon de penser, nous créons un nouvel état émotionnel qui détermine notre comportement et nous fait agir différemment.

Philippe Leclair

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